Quel remboursement pour le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) ?

Quelle est la prise en charge du vaccin par l’Assurance Maladie obligatoire ?

La vaccination est recommandée chez les filles et les garçons dès 11 ans et jusqu’à 14 ans inclus. Le médecin traitant ou le pédiatre aborde normalement la question du vaccin contre le papillomavirus à l’occasion de l’examen de suivi de l’adolescent, proposé entre 11 et 13 ans, et pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie obligatoire. Un rattrapage vaccinal est encouragé chez les jeunes filles et les jeunes hommes non vaccinés, âgés de 15 à 19 ans révolus.

Les personnes immunodéprimées sont également concernées par ces recommandations jusqu’à l’âge de 19 ans, et dès l’âge de 9 ans chez les candidats à une transplantation d’organe solide.

La vaccination est par ailleurs recommandée aux hommes ayant ou ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes jusqu'à l'âge de 26 ans.

Le vaccin contre les infections à papillomavirus humain est pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie obligatoire pour les personnes concernées par ces recommandations. L’injection est réalisée par un médecin, une sage-femme, un infirmier ou un pharmacien.

Notez que depuis septembre 2023, la vaccination est également proposée aux collégiens en classe de 5e. Elle est gratuite et ne demande aucune formalité ou avance de frais.

En dehors de ces catégories d’âge et de ces situations particulières, le vaccin contre le papillomavirus n’est pas remboursé par l’Assurance maladie obligatoire.

Une complémentaire santé peut-elle rembourser le vaccin contre le papillomavirus ?

Votre complémentaire santé peut prendre en charge le ticket modérateur sur le vaccin contre les infections à papillomavirus. Nous vous invitons à vérifier les garanties de votre contrat : une garantie 100 % BR (base de remboursement) pour les dépenses en pharmacie vous assure une prise en charge intégrale.

Certains contrats couvrent également les vaccins prescrits et non remboursés par l'Assurance maladie obligatoire. Selon le niveau de garanties souscrit, votre complémentaire santé AÉSIO mutuelle peut prendre en charge le vaccin à papillomavirus dans le cadre des prestations prévention - bien-être.

Quels sont les risques liés à une infection par le papillomavirus ?

Le terme papillomavirus humain fait en réalité référence à une grande variété de souches virales. Si la majorité des infections à HPV guérissent spontanément, certaines souches peuvent entraîner des lésions précancéreuses.

Celles-ci sont susceptibles d’évoluer au fil des années vers des cancers sans dépistage et prise en charge. Selon l’Institut national du cancer (INCa), 100 % des cancers du col de l'utérus sont dus aux infections liées aux HPV. D’autres pathologies cancéreuses peuvent se développer à la bouche, à la gorge ou à l’anus.

Quels sont les bénéfices du vaccin contre les infections à HPV ?

Les vaccins contre le papillomavirus réduisent significativement les risques d’apparition de lésions précancéreuses. Le vaccin montre une efficacité accrue quand il est administré avant les premiers rapports sexuels. Les bénéfices ne se limitent pas aux femmes, et les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) ont été étendues aux garçons et aux jeunes hommes. Leur vaccination freine en effet la transmission des HPV au sein de la population et les protège contre les cancers de la gorge, de l’anus ou du pénis.

Le schéma vaccinal dépend de l’âge :

• Entre 11 et 14 ans révolus : 2 injections ;
• À partir de 14 ans : 3 injections.

L’espacement entre les doses dépend du vaccin utilisé : Gardasil® 9 ou Cervarix®.

Le vaccin recommandé actuellement par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) est le Gardasil® 9. Il assure une protection contre les infections dues aux HPV de type 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58,  responsables de 90 % des cancers du col de l'utérus, de 80 % des cancers de l’anus et de 90 % des verrues anogénitales.

L’efficacité du vaccin ne remet pas en question la nécessité d’un dépistage régulier, notamment chez les femmes. La réalisation régulière d’un frottis cervico-utérin reste indispensable pour détecter d’éventuelles lésions précancéreuses.

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